$ Les Fragments perdus – Brice Milan

Il fallait accepter que certains phénomènes nous échappent.

TITRE : Chronique des Terres d’Eschizath, tome 1 : Les Fragments perdus

AUTEUR : Brice Milan

ÉDITION : Éditions Ethen

Prix : 16,99€ (Physique) , 5,99€ (eBook)

NOTE : 17/20

RÉSUMÉ :

L’armée de Morgaste assiège la capitale des Terres d’Eschizath au cœur de l’hiver. Face à cet adversaire implacable, les membres du conseil des Trente décident de dépêcher trois messagers chargés de quérir des renforts auprès du royaume mitoyen des Hisles. Mais le prince noir, en quête de mystérieux fragments, lance à leur trousse ses troupes de Maraudeurs impitoyables. L’inexpérimenté Alceste, la belle et farouche Oriana et le fidèle garde de l’Ordre, Horst, vont devoir franchir le lac Gelé, traverser la forêt d’Eslhongir et gravir les monts Dunhevar. En chemin, ils s’allieront à Ulva, la Meneuse de loups…

MON AVIS :

Merci beaucoup à l’auteur, Brice Milan, de m’avoir proposé de lire et chroniquer son travail.

Étant une grande fan de fantasy (même si je n’ai pas l’occasion d’en lire autant que je le voudrais) j’ai véritablement apprécié ma lecture. Rapide et efficace, une bonne entrée en matière.

Nous avons constitué un groupe de messagers et vous en ferez partie !

Donc, entrons dans le vif du sujet ! C’est également ainsi que commence le livre (hors prologue) : au milieu des conflits et des inquiétudes.

Tout de suite, on nous expose un monde en guerre, en train de sombrer aux mains du Prince Noir. On aperçoit des personnages, sans savoir qui ils sont, ni leur rôle, ni leur camp. On découvre l’histoire, leurs histoires, au fil des pages.

Ces personnages ? Alceste, ‘héros’ malgré lui, souvent dépassé par les évènements, personnage principal et élément clé de cette histoire. Je dois avouer qu’il me plait bien. Un peu chétif, il n’a clairement pas l’allure du preux chevalier, et se demande en premier lieu dans quel bourbier il s’est fourré (réaction plus que cohérente). Mais plus encore, c’est le personnage principal qu’on ne voit pas si souvent que ça. En effet, il y a beaucoup d’angles de vue différents, dans les deux camps, ce qui permet parfois de faire apparaître les « méchants » comme plus humains (ou plus monstrueux c’est selon) et nous révèlent des pistes de l’histoire, le pourquoi, le comment tout cela est arrivé. Et je ne vais pas vous mentir : c’est cool !

Dans ces personnages on a aussi Orianna, notre première ‘héroïne’, jeune femme forte en apparence, à la vie pas toujours facile, chargée d’accompagner ce cher Alceste. Et dans le genre héroïnes bad-ass elle n’est pas la seule, puisqu’on en rencontre 3 dans ce récit. Ça vous parait peu ? Ah mais prenez donc n’importe quel livre de fantasy (où le personnage principal n’est pas une fille – quoique même dans ceux-là y en a pas des masses) et comptez donc combien il y a de personnages féminins et à quoi ils servent ? (romances beurk, bonniche et trophée de guerre – quels choix !) Mais je m’égare…  Des personnages féminins et avec une certaine hargne et particulièrement présents : moi je dis oui !

Les évènements s’enchainaient à un rythme effréné.

Effectivement. L’écriture est rapide, presque hyperactive, impatiente. Les phrases sont courtes (parfois trop courtes), les descriptions rapides, pas de longs paragraphes descriptifs pompant, juste le nécessaire pour se repérer dans le temps et l’espace. Le tout instaure un rythme presque essoufflant dés le départ. On entre dans l’histoire, directement au milieu des problèmes, face aux personnages. On découvre l’environnement et le « qui est qui » au fil des pages et des actions. C’est quelque chose que j’apprécie beaucoup. Pas de longues mises en places, pas de présentations excessives des lieux ou des personnages. C’est clair, net et précis : tout ce que j’aime.

Ce que j’aime un peu moins, c’est ce trop plein d’actions vraiment rapprochées. Nous sommes en temps de guerre, certes. Il y a de nombreux personnages, de nombreux lieux, et plusieurs histoires se déroulant parallèlement, certes. Mais j’ai parfois eu l’impression que les seules périodes de répit dans tout le livre, étaient justement celles des courtes descriptions. Au début ce n’est pas dérangeant, mais le livre est (relativement) long, et les actions en continu peuvent être véritablement épuisantes. En gros, j’ai eu l’impression de courir un marathon tellement ce livre nous entraine dans un rythme de lecture effréné !

Mais ce livre reste (très) bien écrit. Vraiment. Je pourrais dire « Oui, il y a beaucoup de chose qui [insérez ici tout problème régulier dans vos lectures] » ou encore « La plume de l’auteur, sa façon d’écrire me plait moyen » ou le plus répandu (surtout chez moi) « Les personnages sont vides, creux, et mal exploités ». Je pourrais, mais dans ce cas, je mentirais. Malgré le rythme imposé très rapide, l’écriture est juste excellente, et elle nous emmène sans problème à la suite d’Alceste et ses compagnons de route.

L’amour n’est-il pas le sel de la vie ?

Attention, partie chiante où mes convictions personnelles se sont retrouvées frustrées face à ce livre ! (Je tiens néanmoins à dire qu’on pourrait aisément qualifier ces « problèmes » de « détails » car ils ne sont ni ultra présents dans le livre (à quelques exceptions) ni très importants (à quelques exceptions)).

En réalité, le seul vrai bémol de ce livre, il apparait vers la deuxième partie : certains des personnages féminins perdent de leur attitude guerrière pour devenir des poupées. Ça m’a rendu un peu triste, je l’avoue. Notamment parce que ce n’est pas la suite d’un évènement particulier, que ce n’est pas dans la nature profonde du personnage tel qu’on nous l’a décrit au début, et que ça ne correspond que moyen à son histoire. Et surtout, surtout, parce que ce n’est pas régulier, comme s’il y avait des phases où le personnage en question s’oubliait et devenait juste une jeune fille servant des passions amoureuses.

Non. La romance n’est pas une obligation. Et elle est tellement bien menée dans ce livre là en général, que j’ai été très frustrée (par le personnage d’Aloïne surtout). Quand on fait intervenir un personnage (qui en plus à un potentiel parce qu’une condition très intéressante à exploiter) uniquement pour une romance qui me convainc moyen (je n’y arriverai jamais les personnages qui tombent amoureux en 2h…) c’est rageant.

Mais au-delà de ça, il n’y a rien qui m’a dérangé outre mesure dans ma lecture ~

La terre panserait ses plaies ; la nature reprendrait ses droits sur le fer et le sang.

En bref, une très bonne lecture dans un monde qu’il me tarde de retrouver (vivement le tome 2) ! Des personnages dans l’ensemble très intéressants, et une intrigue qui nous maintient dans l’histoire.

Je recommande à tous les fans du genre, et aux autres.

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES :

Ce livre est le premier tome d’une trilogie en cours de parution. Les deux premiers tomes sont actuellement édités chez les éditions Ethen. Le deuxième tome s’intitule Les Fragments Réunis.

DU MÊME AUTEUR :

La Belle Assise : thriller, romance, drame ~ Disponible ici

La Terre des Ombres : fantastique, aventure ~ Disponible ici

3 commentaires sur “$ Les Fragments perdus – Brice Milan

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  1. Merci Vivi pour ta chronique enthousiaste et très détaillée. J’ai beaucoup apprécié ton franc-parlé et le passage concernant les histoires d’amour de mon roman. Je comprends que ma vision trop masculine des relations amoureuses devra être étoffée pour le tome II (sortie prévue : 1er trimestre 2018). Brice

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  2. Encore merci aux Éditions Ethen (https://leseditions-ethen.webnode.fr) et à Sylvain Yardin (https://www.facebook.com/editionsethen
    ) d’avoir accepté de publier la trilogie des « Fragments Perdus ». Au passage, je n’oublie pas Sabrina (https://www.facebook.com/groups/173934113525184/
    ) dont l’avis a été déterminant. J’en profite aussi pour féliciter encore Éloïse Girard (https://www.facebook.com/messages/t/eloise.girard.16)
    pour son splendide travail sur la couverture.

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